La renaissance des Dragées Rosière, une institution gourmande provençale

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La renaissance des Dragées Rosière, une institution gourmande provençale
Ivan Dumon, entrepreneur dans l’âme, remet la dragée au goût du jour.
06 Novembre 2019 / Agroalimentaire, Reprenez une entreprise

Nouveaux packaging, boutique rénovée et bien d'autres projets à l'étude

Maison quasi centenaire et véritable institution de la confiserie marseillaise les Dragées Rosière s’offrent un bain de jouvence à la faveur de sa reprise en février 2018 par Ivan Dumon. Entrepreneur dans l’âme, il entend remettre la dragée au goût du jour et relocaliser la production. Attaché aux gourmandises made in Provence, ce dirigeant né à Marseille nourrit l’ambition de créer un véritable pôle de spécialités locales et prévoit de racheter d’autres pme artisanales dans la même veine. Épaulé dans sa quête par Provence Promotion, Ivan Dumon lève un coin de voile sur ses projets.

«Gourmandise, Marseille et tradition. Ces trois mots clés m’ont fait craquer», avoue Ivan Dumon à l’évocation des Dragées Rosière. Fondée en 1924 par un couple d’Arméniens confiseurs chassés de Turquie, les Dragées Rosière sont devenues une institution pour plusieurs générations de Marseillais, jalonnant les événements heureux de leur vie, fêtes familiales, cérémonies religieuses ou laïques.

Au fil des années, la Pme est devenue une belle endormie qu’Ivan Dumon a réveillée en février 2018. Dragées Rosière propose aujourd'hui une gamme complète de cadeaux d'invités pour les fêtes familiales (plusieurs collections en partenariat avec des créatrices) et de dragées et confiseries aux amandes, à la guimauve, au chocolat, au caramel ou au praliné. «Je m’intéresse aux entreprises possédant un savoir-faire traditionnel, une histoire. Les Marseillais me prouvent tous les jours leur incroyable attachement à la marque raconte l’entrepreneur qui souhaite remettre la petite dragée oubliée au goût du jour.

Un an plus tard, la nouvelle dynamique insufflée par les actions marketing, la création de nouveaux packaging et la rénovation de la boutique dans le 12e arrondissement de Marseille commencent à porter leurs fruits avec une progression de 30% de l'activité entre avril et septembre, la saison des mariages.

Relocalisation de la production en Provence à l’étude

Surfant sur l’engouement des consommateurs pour les amandes, ce repreneur gourmand et passionné a imaginé un format de poche, la «Dragette», facile à glisser dans un sac à main ou la poche d'un jean. «Nous faisons également le pari de nous diversifier en commercialisant des confitures et du miel», explique-t-il.

Si ses prédécesseurs ont confié la production à un fabricant français avec maintien des recettes originales spécifiques et exclusives, Ivan Dumon souhaite à terme relocaliser la fabrication dans l’usine de 500 m² qu’il souhaite réhabiliter afin d’accueillir d’autres entreprises, mais aussi un musée pour y exposer son incroyable collection de supports à dragées.

Son goût immodéré pour les savoir-faire d’exception l’a conduit à fonder l’association des Repreneurs d’Entreprises aux savoir-faire d’Excellence (RESFE). Également membre de la Commission Nationale des entreprises du patrimoine vivant (EPV), il entend ainsi participer à la sauvegarde du patrimoine industriel français. Son appétit insatiable le conduit à chercher des opportunités de rachat de sociétés aux métiers spécifiques liés aux friandises du territoire : nougats, navettes, chocolats ou encore calissons. Ce chasseur de gourmandises s’est adressé à Provence Promotion qui lui présente des entreprises artisanales cherchant un repreneur.

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