« Je suis frappé par l’hyper connectivité de Marseille, un atout de taille »

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« Je suis frappé par l’hyper connectivité de Marseille, un atout de taille »
Gilles Ballerat, directeur des actifs SNCF
15 Octobre 2020 / Générale, Investir en provence

Témoignage de Gilles Ballerat, directeur des actifs SNCF, suite à sa récente visite d'Aix-Marseille

Invité les 17 et 18 septembre derniers par Provence Promotion, Euroméditerranée et l’Association des Directeurs Immobiliers (ADI) à plancher sur le devenir de l’immobilier de bureau, Gilles Ballerat a posé un nouveau regard sur Aix et Marseille. Directeur, de 2009 à 2013, de Gares & Connexions Méditerranée, il a poursuivi sa carrière professionnelle à Paris comme Directeur des Services et des opérations de Gare & Connexions durant six ans avant de prendre la direction des actifs de la SNCF.

Vous avez participé à un séminaire sur le futur de l’immobilier de bureau réunissant à Aix et Marseille les directeurs immobiliers des grands groupes. Lors de votre séjour, avez-vous découvert la métropole sous un nouveau jour ?

Gilles Ballerat : Lorsque Marseille fut capitale de la culture en 2013, nous avons réaménagé le parvis de la Gare Saint-Charles, pour transformer le Square Narvik en un lieu d’expositions et de manifestations. Je suis parti pour Paris au moment où les changements devenaient perceptibles auprès du grand public.

Lors de ce séminaire, j’ai vu Marseille différemment. J’ai été frappé en découvrant « Smartseille », ce nouveau quartier irrigué en froid et chaud par une boucle d’eau de mer. Les villes développent de nombreux prototypes, des POC, mais finalement peu de projets aboutissent réellement. Il y a d’un côté ceux qui pensent et, de l’autre, ceux qui bâtissent.

Smartseille bénéficie d’une innovation technologique majeure adossée à des usages repensés en faveur de mixité de solutions comme par exemple les parkings partagés entre les salariés et les habitants. J’ai été étonné par la capacité d’Euroméditerranée à transformer le quartier tout en développant en peu de temps des solutions de développement durable.

Lors de ce séminaire, Marseille a été présentée comme un hub de rang mondial des télécoms. La connectivité numérique a-t-elle, selon vous, autant d’importance que la connectivité physique ?

Gilles Ballerat : Ce fut l’autre grande découverte de ce séminaire, l’hyper connectivité de Marseille aux câbles sous-marins de télécommunications. Le programme de découverte, très professionnel qu’avait organisé Provence Promotion durant deux jours, a permis d’appréhender cet atout différenciant.

J’ignorais que la ville s‘était hissée au neuvième rang mondial des hubs de communication. C’est un atout très important pour Marseille, plébiscitée pour sa qualité de vie dans le cadre de la transformation des fonctions tertiaires. La métropole devient éligible à ce nouveau paradigme du travail. Avec la pandémie, l’attractivité de certaines métropoles va augmenter. Désormais, la priorité est désormais donnée à la qualité de vie au travail, au confort de l’habitat en intégrant l’aspect économique avec un prix au mètre carré inférieur à Paris. Il devient essentiel d’être bien connecté aux centres décisionnels tout en bénéficiant d’un cadre de vie agréable au bord de la mer, non loin de la montagne. J’ajouterais également la qualité de l’enseignement, qui constitue un critère important dans les décisions de mobilité et bien entendu la qualité des connexions ferroviaires !

Justement, quand le déclic s'est-il produit ?

Gilles Ballerat : Marseille comme Strasbourg, Bordeaux, Rennes a bénéficié de l’effet de desserte en TGV qui a considérablement réduit les temps de parcours avec la capitale offrant aux entreprises l’opportunité d’imaginer des implantations en province. Le TGV contribue à renforcer l’attractivité des territoires qu’il dessert. Il est facteur de richesse en favorisant l’installation des entreprises et des particuliers. Plus que jamais, le train joue un rôle clé dans l’expansion des territoires.